2012 : le concours Design Zéro Déchet. L’objectif ? Faire appel aux étudiants en design pour imaginer des produits et services permettant de réduire la production de déchets. Un challenge qui s’inscrit dans la démarche de sensibilisation à la réduction des déchets du Syctom. Retour sur le tout premier prix, attribué à Thibaut Guittet de l’ENSCI – Les Ateliers pour son projet « Sac + », dans ce 6e portrait !
Un projet de diplôme 100% adapté au concours
Le projet de diplôme de Thibaut Guittet aurait tout à fait pu s’inscrire dans le cadre de la 9e édition du concours Design Zéro Déchet, « Du pack au vrac : comment développer et enchanter la consommation en vrac ». Le concept ? Une gamme de contenants réutilisables pour faire ses courses sans aucun emballage. « Réduire les déchets et supprimer les sacs plastiques était mon point de départ, explique Thibaut. Sac + n’a pas eu de suite concrète, mais l’actualité autour du vrac montre que c’était un sujet pertinent dès 2011 ! ». Parmi les points forts de ce projet, qui ont fait pencher le choix du jury : la praticité de l’objet, et le choix des matières, qu’elles soient naturelles, recyclées ou recyclables.
La première édition thématique du concours ne fut lancée qu’en 2016. Une évolution logique, le temps que l’éco-conception commence à se démocratiser auprès des écoles et des futurs professionnels. « Ce concours était le premier du genre à rassembler le design et les considérations autour des déchets. Mon projet de diplôme et DZD étaient faits l’un pour l’autre !, s’amuse Thibaut. Avec la succession des différentes éditions, faire des focus sur des thèmes précis semble pertinent pour se renouveler sans se répéter. »
Respecter ses convictions profondes
De sa participation au concours, Thibaut retient notamment la rencontre et les discussions avec les autres designers lors de la remise des prix. « Gagner le premier prix avec mon projet de diplôme, sur lequel j’ai passé beaucoup de temps, a été une vraie récompense », se souvient-il. Sac + m’a permis de m’approprier ce qu’était l’éco-conception, et de l’adapter pour en faire ma démarche personnelle ».
Et s’il devait donner un conseil aux prochains participants ? « Ne pas chercher à plaire, mais plutôt rechercher la pertinence et la cohérence dans un projet de design au service des personnes ». Aujourd’hui, il est dessinateur-illustrateur après une expérience de 7 ans dans l’artisanat de luxe. « J’ai épuré ma pratique du design jusqu’à n’en garder que le dessin, résume Thibaut. Mais le fil conducteur reste le même, et est cohérent par rapport à ma vision de l’éco-conception : recyclage, circuits courts, moyens raisonnables et production raisonnée ! ».