Définition de la thématique, ateliers de suivi, sélection des projets…Tout au long de l’année, l’équipe du Syctom s’entoure de designers professionnels pour structurer le concours Design Zéro Déchet. Aujourd’hui, rencontre avec l’un d’entre eux : Nemo Thomas.
Bonjour ! Pouvez-vous nous expliquer votre parcours en quelques mots ?
Après une prépa d’art à Paris, j’ai suivi mes études supérieures à l’ESAD de Reims, dans le cadre d’une licence en Design d’objet et d’espace. J’ai ensuite intégré le Master Design & Culinaire de cette même école, dédié à la confrontation des méthodes, outils et problématiques de ces deux univers.
Et depuis la fin des études ?
Je travaille comme designer indépendant. Je génère aujourd’hui des images, des objets et des moments, réels comme virtuels, pour des structures de tous horizons. Avec un même fil conducteur : ces projets sont toujours en lien avec les vivants. Je travaille aussi très régulièrement avec Germ Studio, où nous développons l’histoire et les lieux de nos clients comme seul le design peut le faire, du champ à l’assiette.
Comment avez-vous rejoint l’aventure DZD ?
L’édition 2020, autour du thème du gaspillage alimentaire dans la restauration commerciale, était un des rares événements à lier les problématiques essentielles de l’alimentation avec les solutions du design. Le parrainage de Germain Bourré, fondateur de Germ Studio et directeur du Master Design & Culinaire à Reims, m’a permis de mettre un pied dans le concours. Depuis, j’y suis resté tant l’expérience est enrichissante. Design Zéro Déchet apporte une vision de designer pertinente en matière de changement des comportements, toujours en lien avec les vivants.
Quel est plus précisément votre rôle dans le concours ?
J’accompagne l’équipe de Thema Design et du Syctom pour aller à la rencontre des participants, dans le cadre des séminaires de suivi organisés pour les écoles. À ce titre, je réagis aux projets en pointant les points forts et risques de chacun. Par rapport à la problématique de l’édition DZD bien sûr, mais aussi plus généralement sur la démarche et la présentation de chaque candidat ou groupe. Ma participation se conclut avec la première étape de sélection des projets !
À titre personnel, comment cette expérience nourrit votre travail de designer ?
De mon côté, c’est à chaque fois l’occasion de voir une gigantesque diversité de projets, et découvrir de nouvelles approches propres à chaque jeune designer et école. C’est une façon de nourrir mon propre travail bien entendu, mais surtout de réaliser que nos générations ont conscience des problématiques écologiques, et deviennent chaque jour plus à l’aise et innovant sur ces domaines.
Quels conseils donneriez-vous aux participants en général ?
Une fois une problématique bien identifiée dans un cadre bien cerné, il peut être bon de trouver le moyen de générer un petit changement, plutôt qu’une usine à gaz tentaculaire de projets, de démarches et d’artifices. Les personnes au contact de la création seront plus à l’aise, les ressources nécessaires moindres, et l’impact souvent au moins aussi grand. Mais cela demande du travail… Le plus dur, comme dans beaucoup d’autres domaines, c’est de faire une proposition réellement ancrée mais simple.