Définition de la thématique, ateliers de suivi, sélection des projets…Tout au long de l’année, l’équipe du Syctom s’entoure de designers professionnels pour structurer le concours Design Zéro Déchet. Aujourd’hui, rencontre avec Franck Magné, qui accompagne le concours depuis 5 ans.
Bonjour ! Pouvez-vous nous expliquer votre parcours en quelques mots ?
J’ai créé en 2014 la marque d’édition de mobilier outdoor et urbain Objets publics, dont j’assure aujourd’hui la stratégie et la direction artistique. Dès mon plus âge je dessinais et fabriquais mes jouets dans l’atelier familial de menuiserie, héritier de sept générations d’artisans. Ce lien précoce entre création et réalisation illustre bien cette approche de l’ingénierie, ce fil ténu entre design et industrie que je construis au quotidien avec ma marque.
Comment avez-vous rejoint l’aventure DZD ?
Je crois que j’accompagne le concours depuis 4 ou 5 ans déjà ! J’ai connu Design Zéro Déchet par le biais de Thema_Design, qui m’a sollicité car ils savent que la thématique de l’éco-conception m’est chère. Je vois le design comme la création d’une expérience, un moment de vie qui dépasse voire fusionne les champs traditionnels du produit, de l’aménagement ou de l’interface.
Quel est plus précisément votre rôle dans le concours ?
Je suis principalement impliqué lors des séminaires de suivi, où je conseille les étudiants pour leur éviter d’être hors sujet par exemple. Et puis je participe également au comité technique au moment de la sélection des projets avant le jury final. C’est une période dense car il y a une grande quantité de dossiers à analyser ! Enfin, on me propose également d’épauler les projets en cours de concrétisation, comme La Cabane qui est en cours de développement ou Glean qui a été réalisé. Cet accompagnement jusqu’à la concrétisation de certains projets lauréats est aussi ce qui fait la particularité, la singularité du concours Design Zéro Déchet par rapport à d’autres.
À titre personnel, comment cette expérience nourrit votre travail de designer ?
C’est super intéressant de rencontrer ces jeunes générations. À présent, on se rend compte que les sujets environnementaux que l’on aborde leur parlent. Ils y sont sensibles et se sentent concernés par l’éco-conception. C’est très motivant de faire ce constat lorsqu’on est engagé dans ce domaine-là !
Quels conseils donneriez-vous aux participants en général ?
Tout d’abord, il y a un équilibre à trouver pour formuler une réponse qui soit juste, pertinente, tout en étant séduisante et désirable. Le 2e conseil que je donnerais serait de dresser prioritairement des choses qui posent problème en termes de quantité de déchets. En effet, on voit beaucoup de projets très intéressants, mais dont l’intérêt est finalement limité. Et le 3e conseil consiste à communiquer de manière claire et concise, c’est-à-dire d’utiliser de moins de textes possibles et d’aller droit au but pour exprimer sa pensée, quitte à la développer par la suite.